Définition
Elle consiste à fragmenter les calculs des voies urinaires supérieures (cavités rénales et uretères) par des ondes de choc délivrées par voie strictement externe (sans ouvrir, sans pénétrer dans le corps).
Plusieurs types de générateurs d’onde de choc existent : nous utilisons un générateur piézoélectrique.
C’est la technique opératoire la plus simple, la moins invasive pour le traitement des calculs.
Le repérage des calculs se fait par radioscopie et/ou par échographie.
Ce traitement fragmente les calculs pour faciliter leur élimination mais n’extrait pas directement les calculs : les fragments doivent ensuite migrer vers la vessie pour s’éliminer.
Plusieurs séances peuvent s’avérer nécessaire pour le traitement.
Les meilleures indications sont les calculs rénaux de moins de 20 mm et les calculs de l’uretère de moins de 10 mm.
Le taux de succès est de 70 à 80 % selon la localisation des calculs.
Le surpoids est un facteur limitant (distance peau-calcul > 100 mm) tout comme la dureté du calcul (densité > 900 UH au scanner).
L’efficacité du traitement est jugé par l’imagerie (radiographie et/ou échographie) réalisée à distance de la séance.
Dans les suites du traitement une hématurie (présence de sang dans les urines) est possible : il est alors utile de majorer les apports hydriques.
Lors de la migration des fragments, il peut se produire des crises douloureuses (coliques néphrétiques) nécessitant alors des traitements antalgiques et/ou anti-inflammatoires par voie orale ou injectable, parfois même une hospitalisation.
En cas de fièvre dans les suites, il faut consulter en urgence.
La LECOC n’est pas réalisable sous traitement anticoagulant (AVK, héparine …) ou antiagrégant plaquettaire (aspirine, clopidrogel, ticlopidine …) : ces traitements doivent être interrompus ou aménagés ; leur prise doit être signalée au moment de la programmation de la LECOC.
Il faut s’assurer au préalable de l’absence d’infection urinaire qui doit être traitée et faire différer la LECOC.
La grossesse contre-indique formellement la LECOC : dans ce cas les calculs doivent traitées par endoscopie (par voie naturelle).
En pratique :
* Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
* Le patient est admis au service d’Hospitalisation Ambulatoire de la Polyclinique Grand Sud : des formalités administratives préalables doivent être effectuées au cabinet d’Urologie de l’immeuble MEDISUD (à côté de la Polyclinique Grand Sud) 300 avenue ST André de Codols 30900 NIMES Tel 04 66 04 97 60.
* Le patient doit se présenter muni impérativement :
– du consentement au traitement remis par le praticien qui a programmé la séance ;
– de ses examens d’imagerie (radiographies et/ou échographies et/ou scanners) ;
– des résultats d’une analyse récente des urines pour éliminer une infection (ECBU) ;
– des résultats d’une analyse de sang (bilan de coagulation).
* La séance dure environ une heure ; l’admission a lieu environ une demi-heure avant ; la sortie peu après la séance
* La séance se déroule au sein du bloc opératoire sans anesthésie : le praticien qui programme la séance peut prescrire selon le cas des antalgiques et /ou anti-inflammatoires à prendre peu avant la séance.
* Le patient est allongé sur la table du lithotriteur et le calcul est repéré par radioscopie et/ou échographie.
* La « tête de tir » (demi-sphère remplie d’eau) recouverte de gel d’échographie est appliquée contre la peau et délivre les ondes de choc en augmentant progressivement la puissance et en modulant la cadence : le nombre total d’impact dépend de nombreux paramètres (notamment de la réponse du calcul en cours de traitement).
* Une consultation de contrôle est prévue (après radiographie et/ou échographie) pour juger de l’efficacité de la séance et des suites à donner.